AI.TER

Le Projet

1 - Le nom de ton projet

Le nom du projet est AI.TER (Artificial Intelligence for Terrain and Exploration Resources)

2 Qui se cache derrière ton projet ?(ton parcours, ta formation, ton age...)

Alors je suis Jimmy Daynac et j'ai actuellement 28 ans, et mon parcours est assez vallonné.

J'ai suivi deux année en licence biologie avant de me réorienter vers la licence Géosciences, Sciences de la Terre, de l'Univers et de l'Environnement à l'Université de Bordeaux. A la fin de ma licence j'ai intégré le master Océanographie - Parcours Sédimentologie, Paléoenvironnement et Paléoclimat à l'Université de Bordeaux. Et pour valider mon master, j'ai sorti la tête de l'eau pour plonger mon regard vers les étoiles et réalisé un stage de M2 dans le labo UMR 6112 LPG à Nantes (Laboratoire de Planétologie et Géosciences) où j'ai étudié la formation des "bedforms" en contexte éolien et de sublimation sur la planète Mars. En parallèle de mes études, je faisais également un travail étudiant au musée CAPSCIENCES à Bordeaux où j'étais médiateur scientifique.

Et enfin, après mon master, j'ai réalisé une thèse durant 3 ans toujours dans le laboratoire UMR 6112 LPG mais sur le site du Mans, sous la direction de Régis Mourgues, Paul Bessin, et Stéphane Pochat.

L’objectif de ma thèse était de développer une Intelligence Artificielle pour cartographier et analyser les dunes de sable dans les déserts sur Terre car les dunes sont des marqueurs du fonctionnement de l’atmosphère et du vent. J’ai voulu explorer ce sujet car avant tout je souhaitais me former à ces nouveaux outils numériques et pouvoir apporter un regard nouveau aux géosciences. Aussi, travailler sur des déserts sans fin donnait à ma recherche une touche de science-fiction qui me fascinait.

3 Ton projet en résumé c'est ? C'est quoi, à qui ça s'adresse, et pourquoi ça compte pour toi ?

L'objectif de mon projet est d'utiliser l’IA pour les géosciences et permettrait de répondre à des demandes sociétales et environnementales croissantes tout en apprenant, et façonnant un projet qui lie technologie, innovation, indépendance et esprit d'entreprise. Je crois profondément que l’IA nous ouvre la voie vers une nouvelle manière de comprendre le monde et d’agir sur lui avec lucidité et anticipation.

Par rapport aux besoins croissants d'identifier de nouvelles ressources pour accélérer la transition écologique vers une énergie bas carbone, le projet vise dans un premier temps à utiliser l'IA pour la détection et la caractérisation des environnements génératifs d'hydrogène naturel (ou dit hydrogène blanc). Sur cet aspect là, nous somme aujourd'hui 100% opérationnel et prêt à déployer ces services qui visent tout aussi bien les boîtes industrielles, les agences gouvernementales, et le secteur académique et universitaire.



4 Le déclic pour te lancer c'était ?

Initialement, je souhaite devenir MCF (maître de conférence - enseignant chercheur). Mais malheureusement, les conditions d'insertions dans le système académique pour devenir maître de conférence est compliqué aujourd'hui et les occasions sont peu nombreuses dans mon domaine ... Aussi, je pense que ce projet me permettrait de continuer à effectuer ma recherche dans un cadre innovatif et d'entreprise, tout en gardant des contacts et étant partenaire sur des projets académiques.

Au delà de ca, le projet AI.TER est aussi né d’un constat fort issu de mes travaux de recherche doctorale : l’intelligence artificielle permet aujourd’hui de révéler, à partir d’imageries satellitaires et de données géoscientifiques, des zones à fort potentiel en ressources naturelles.



Qu’en penses-tu ? Tu veux qu’on ajoute un aspect en plus (ex. : retombées scientifiques, première preuve de concept, collaborations déjà en cours, etc.) ?

Alors en terme de première preuve concrète de notre projet, nous avons soumis un article scientifique dans la revue Earth & Space Sciences. Les révisions par les pairs sont excellentes. Ils voient en notre approche comme étant les "premiers efforts de l'IA pour identifier, classer les structures émettrices de H2 potentielles".

Ce premier prototype d’outil IA développé pour ce projet a démontré sa capacité à détecter automatiquement les zones d’émanation d’hydrogène naturel, avec plus de 95 % de précision. En exploitant l’imagerie satellite et les connaissances géologiques, cet outil optimise la sélection des sites d’étude, réduit les coûts d’exploration, et permet un accès rapide à des zones d’intérêt sur de vastes territoires (local/régional/continental).

5 L'accompagnement avec Le Pépite PDL et ce que cela t'a apporté ?

Pépite PDL est une véritable source d'accompagnement et de structuration du projet. Jusqu'à présent, le programme Pépite m'a permis de bien identifier mon modèle économique, d'identifier les aides publiques qui pourraient soutenir mon projet, et de gagner en visibilité auprès des acteurs académiques et publiques, ainsi qu'avec les autres porteurs de projet du programme. Et au delà de tout ca, c'est aussi un accompagnement et un soutien humain qui m'est très cher.

6 Où en es-tu avec le projet et quel est ton actu ? Ton besoin (financement, associé...)

Le projet AI.TER est à un stade avancé de maturation. Plusieurs briques technologiques sont déjà opérationnelles, notamment les outils de détection assistée par IA (zones d’émanation d’hydrogène naturel, fracturation), les analyses statistiques multivariées et les modèles de prédiction sur lames minces. D’autres modules, comme la prédiction de ressources minérales ou la modélisation du potentiel H2 sont en cours de développement et validation.

Le modèle économique est lui aussi bien défini, avec une offre de service structurée (forfaits, livrables, accompagnement terrain), et des échanges concrets sont engagés avec plusieurs clients et partenaires potentiels. La création juridique de la structure est à venir, et une stratégie de financement publique est en cours de discussion. Le projet semble presque prêt à être lancé !

Mise à jour avril 2025